lundi 30 juin 2014

Plus de notes ?

   Plus de notes?  Elles seraient traumatisantes quand elles sont mauvaises, alors on supprime. Et après? On maintient l'élève dans l'illusion que donne une notation floue, on lui ment, et le jour où il découvre que des portes lui sont fermées, c'est le drame.
   L'enseignant qui rend un devoir mal noté sans explication, en enfonçant l'élève dans sa médiocrité, doit changer de métier. L'élève qui accumule les mauvaises notes doit être pris en charge, aidé pour progresser, c'est la mission des enseignants. La note donne la mesure des progrès à faire, des lacunes à combler, ce n'est pas une punition. Il faut surtout prendre chaque élève là où il en est, le faire progresser, l'aider à obtenir de meilleures notes et l'orienter vers les études ou la formation qui lui correspondent.
    Si on explique à un élève, même au CP, que les élèves ne sont pas tous pareils, que c'est plus facile pour certains, que le principal c'est de faire des progrès, que le bon élève n'est pas que celui qui a 10/10 tout le temps, que le bon élève c'est celui qui progresse. Et bravo à celui qui passe de 2/10 à 5/10!
    Au CP, les notes chiffrées, c'est très intéressant pour la connaissance de la dizaine. Je notais les évaluations sur 10, les élèves comprenaient très bien qu'ils obtenaient 10 points si tout leur travail était juste et bien fait et moins de 10 points suivant le nombre d'erreurs. Ils vérifiaient ainsi concrètement la valeur des chiffres par rapport à 10.
    Dès l'école primaire, un carnet de notes avec une note par matière, moyenne de toutes les notes obtenues par mois ou par trimestre, accompagnée d'appréciations, c'est facile à remplir, c'est clair et précis pour les parents. C'est bien plus clair et plus lisible que les livrets actuels comprenant une sorte de répertoire des  notions du programme  marquées  comme acquises, non acquises ou en cours d'acquisition, et une note générale en lettre (A, B, C ou D),  impossibles à remplir avec justesse et bien compliqués à comprendre pour les parents.
    L'élève doit apprendre que son travail a une valeur, doit accepter d'être évalué, il le sera toute sa vie. Il y a traumatisme si l'école ne remplit pas sa mission d'accompagnement, d'instruction. S'il y a traumatisme, c'est la façon d'enseigner qu'il faut changer, surtout pas ce qui permet de mesurer le résultat donc l'acquisition. Surtout ne pas casser le thermomètre précis qui permet de savoir où on en est vraiment!

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